Les verres progressifs, c’est un équipement dont on parle beaucoup, qui est utilisé par une multitude de personnes, mais qui n’est pas forcément facile à comprendre. En effet, comment celui-ci fonctionne t-il ? Mymonture revient cette semaine sur les spécificités de ce verre et vous dit tout ce qu’il faut savoir sur les verres progressifs et la vision de près.
Avant toutes choses, posons nous la question : pourquoi doit-on porter des verres progressifs, en effet c’est la question que chacun est en droit de se poser, pourquoi du jour au lendemain notre ophtalmologiste nous prescrit ce type de verre ?
La réponse est de l’ordre physiologique et est toute simple : la presbytie. La presbytie est un phénomène normal touchant tout le monde sans exception à partir de 45 ans en moyenne. Que se passe t-il exactement ? Le cristallin, élément intérieur de notre œil qui sert à accommoder se durcit avec l’âge, il est donc naturellement plus difficile de le contracter pour voir de près, pour plus d’informations je vous invite à consulter notre article sur les troubles oculaires.
Le cristallin ne remplissant plus sa fonction correctement, la personne touchée est dans l’incapacité de « faire la mise au point » de près, ce qui induit une vision floue à partir de 40-50 cm de l’œil.
Comment contrer cet effet induit par la presbytie ?
Lorsqu’une personne devient presbyte, il lui est alors difficilement possible de voir de près, on utilise alors une correction de vision de près en remplacement de la puissance d’accommodation, qui l’aidera à faire la mise au point de près et ainsi à voir net.
La correction de vision de près peut être apportée de différentes manières, plusieurs types de verres peuvent être utilisés et seront plus ou moins utiles en fonction de l’utilisation que vous pouvez en faire.
Les différents types de verres
Tout d’abord les verres unifocaux de puissance positive. En effet, la puissance positive apportée par le verre vous permettra de bien voir en vision de près (à condition que la puissance soit adaptée et que les verres soient correctement centrés), néanmoins en portant de tels verres vous verrez flous de loin car la mise au point de loin ne pourra pas s'effectuer. Les verres unifocaux de vision de près peuvent être utiles pour les personnes n’ayant pas de correction de base, et ne passant pas beaucoup de temps en vision de près. Comme ce sont des verres dit classiques, leur coût est de ce fait inférieur à des verres progressifs.
Nous avons ensuite une deuxième catégorie, à savoir les verres dégressifs, également nommés verre de mi-distance. La technologie de ce type de verre se rapproche de celle du progressif. En effet, un verre dégressif permet d’avoir une vision près et une vision intermédiaire nette, l’idéal pour travailler sur ordinateur tout en ayant un champ de vision large. Néanmoins, ce type de verre ne corrige pas de loin, contrairement au verre progressif.
Nous allons maintenant nous intéresser aux verres progressifs de manière générale. Ce sont des verres qui permettent une vision nette à toutes les distances, c'est-à-dire en vision de loin, intermédiaire et de près. Mais comment obtenir un verre en une seule surface qui puisse proposer différentes puissances de correction ?
La fabrication des verres progressifs
La fabrication des verres progressifs
Ce qui rend les verres progressifs si complexes, c’est sa fabrication dites « free form » ou point par point (et c’est également ce qui explique son prix de vente élevé par rapport aux verres simples).
On part donc à la base d’un verre semi fini, la face avant du verre étant sphérique et ne comportant qu’une seule puissance. Une machine va alors travailler point par point la face arrière pour donner à chaque endroit du verre une puissance spécifique.
Un verre progressif est donc par définition un verre disposant d’une infinité de puissance, capable de corriger de la vision de la loin à la vision de près avec une transition qui sera la plus lisse possible.
Vous l’aurez compris, les différentes mesures nécessaires pour l’adaptation de verres progressifs sont très précieuses, et c’est pour cela que chez mymonture, nous tenons absolument à vous faire essayer votre monture avant l’adaptation finale pour être certain que celle-ci convienne à la forme de votre visage et également pour prendre les mesures nécessaires que sont les demis écarts pupillaire et les hauteurs.
Les différentes gammes de verres progressifs
Maintenant que l’on a vu dans sa globalité la fabrication et le principe de ce type de verre, comment expliquer qu’il existe plusieurs gammes de verres progressifs ? Pourquoi y’a-t-il une différence de prix entre le progressif traditionnel et le progressif haute performance ?
Le confort et la largeur du champ de vision entrent en grande partie dans la différence de prix. Un paramètre important rentre également en ligne de mire : les aberrations périphériques. En effet, il s’agit d’un phénomène jusque maintenant inévitable avec ce type de verre, les parties périphériques droite et gauche du verre en vision de près ne seront pas nette pour le porteur des lunettes. Cependant, plus le verre choisi sera performant et plus les aberrations présentes sur le verre pourront être réduites, ce qui procurera bien évidemment un confort supplémentaire pour le porteur des verres.
Aberrations sur progressif traditionnel
Aberrations sur progressif haute performance
Les deux schémas ci-dessus représentent respectivement un verre progressif traditionnel et un verre progressif haute performance. Les zones bleus correspondant aux zones de vision disponibles et les zones oranges correspondant aux zones d'aberrations périphériques.
S’habituer à ses verres progressifs
Une première adaptation en verres progressifs peut s’avérer complexe mais n’ayez crainte, il y a un délai d’adaptation pour chacun en ce qui concerne le premier port de progressif, et il faudra y aller progressivement pour s’y faire petit à petit avant d’y être totalement habitué.
Nous préconisons également de ne pas les porter tout au long d’une journée au début de l’adaptation mais plutôt durant quelques heures chaque jour. Il ne faut également pas oublier que plus l’adaptation en verres progressifs sera réaliser tôt, plus facile elle sera.
La bonne nouvelle, c’est qu’une fois que votre cerveau aura pris l’habitude du verre progressif, et mémorisé les zones du regard, vos yeux regarderont directement dans la bonne zone sans même que vous ayez à y penser.
Récapitulatif sur les verres de vision rapprochée
Depuis peu de temps vous éprouvez des difficultés à voir de près et vous ne savez pas quelle solution en termes de verre choisir ? Pas de panique :
Vous êtes occasionnellement en vision de près (pas plus d’une heure par jour), vous effectuez souvent des tâches nécessitant de la précision de près, vous lisez souvent, et vous n’avez pas de correction en vision de loin : préférez des verres unifocaux en vision de près, ils vous procureront un grand champ de vision et seront suffisant pour vos tâches en vision de près.
Vous travaillez sur ordinateur à distance moyenne et vous faites souvent des aller retour entre la vision rapprochée et votre écran : le meilleur choix reste le verre dégressif, qui vous permettra d’avoir une vision confortable et un grand champ visuel que ce soit en vision rapprochée ou en vision intermédiaire.
Vous aviez déjà une correction en vision de loin (en étant myope, hypermétrope ou astigmate) et vous cherchez une solution pour voir nette à toute distance à chaque moment de la journée ? Le verre progressif reste indubitablement la meilleure des solutions.
Chez mymonture, nous avons fait le choix de ne travailler qu’avec Mega Optic, qui est une filiale du verrier Essilor, connu et reconnu pour ses verres d’excellente qualité. Nos verres Mega Optic ont également la particularité de bénéficier de l’appellation Origine France Garantie, ce qui nous permet de vous proposer des verres répondant parfaitement à chacun de vos besoins en termes de qualité visuelle, tout en restant à un prix raisonnable.